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3 semaines en Colombie : mon itinéraire

J’ai eu la chance de passer 3 semaines en Colombie pour rendre visite à des amis expatriés là-bas. Mon parcours n’est pas le plus classique, ni le plus logique. En revanche, ça pourra peut-être vous inspirer si vous cherchez des idées pour un long séjour en Colombie.

Mon itinéraire de 3 semaines en Colombie

Mon programme, en version plutôt courte pour donner un aperçu :

  • Jours 1-2 : arrivée tardive à Medellin, suivie d’une journée retrouvailles et balade dans le quartier d’Envigado, moins connu qu’El Poblado où la majorité des auberges de jeunesse (et des activités nocturnes) se trouve.
  • Jours 3-6 : Direction Capurgana. Une direction plutôt hors des sentiers battus, que m’a fait découvrir mes amis. A la frontière du Panama, c’est une région moins touristique mais tout aussi agréable. Au programme : une aventure pour y parvenir, que je détaille plus bas.
  • Jour 6 : Le retour dans la matinée de Capurgana me permet de prendre l’après-midi à la découverte de Medellin. Pour cela je profite de l’un des « Free Walking Tours », en commençant par l’histoire de Medellin.
  • Jour 7 : avec l’une des personnes rencontrée au Free Walking Tours de la veille, nous décidons de partir visiter Guatapé. Il est très facile de rejoindre Guatapé en bus depuis Medellin et de faire une excursion à la journée. La ville est superbe et vaut la balade, mais une journée me suffisait. Le matin : ascension de la Piedra del Peñol. La vue vaut l’ascension des plus de 700 marches. Ensuite, visite de la ville ultra colorée de Guatapé.
  • Jours 8-9 : il est temps de repartir de Medellin. Direction Palomino, au nord-est de la Colombie. Pour cela j’ai pris un petit vol Medellin-Santa Marta, puis un bus jusqu’à Palomino. Mon plan initial était plutôt le célèbre parc Tayrona. Malheureusement pour moi, il était fermé à cette période de l’année. Si vous pouvez, je vous le conseille (d’après ce qu’on m’en a dit). Palomino en soi, je n’ai pas été convaincue. J’ai pris du temps pour me reposer, me balader un peu, mais ça n’a pas été un coup de cœur. J’ai testé le tubing sur la rivière, avec deux personnes rencontrées à l’auberge. A part si vous êtes un groupe fun et dynamique (avec quelques bouteilles ça peut aider), l’intérêt de la descente restait quand même assez limité… Certains venaient à Palomino pour ensuite partir en excursion dans le désert. Le temps me manquait donc je n’ai pas pu. J’aurais sûrement pu me passer de cette étape.
  • Jours 10-12 : Carthagène, le coup de cœur. Cette ville a une atmosphère particulière, on s’y sent bien. Juste se balader dans la ville est agréable. J’ai également profité d’un Free Walking Tours pour la découvrir, ou encore avec des personnes rencontrées à l’auberge. Une journée seule, j’ai tenté l’une des excursions proposée à la journée dans l’une des îles aux alentours. Bof ! Une rapide traversée en bateau pour rejoindre une mer pas très belle (la journée où j’y étais en tout cas) jusqu’à Playa Blanca. C’est de ma faute, je m’y suis pris tard et les bateaux allant un peu plus loin pour la journée étaient déjà partis. Ca m’apprendra, si on veut faire des choses cools, il faut parfois s’organiser…parfois…
  • Jours 13-18 : Salento, l’autre coup de cœur de ce voyage. J’ai pris un vol Carthagène-Pereira, n’ayant malheureusement pas le temps de faire (l’interminable) trajet en bus. Il n’y a beaucoup de choses à voir autour de Salento, des villages typiques aux plantations de café, en passant par l’incontournable Vallée de Cocora. Tout cela se fait facilement à la journée, en passant la nuit dans l’une des auberges de Salento.
  • Jours 19-21 : retour à Medellin. Dernières visites, comme la Comuna 13 (avec un bon guide ça vaut vraiment le coup) et les hauteurs de la ville avec le téléphérique. En bonus : un match de foot avec les équipes de Medellin qui s’affrontaient : ambiance garantie !

Voilà pour les grandes lignes de ces 3 semaines en Colombie. Encore une fois, ce parcours n’était sûrement ni le plus logique, ni le plus optimisé pour ne pas perdre de temps. Pour autant, il me permettait de retrouver mes amis et de découvrir la Colombie avec eux. Faire une partie avec des « locaux » reste l’idéal pour sortir des sentiers battus et découvrir la Colombie autrement.

Zoom sur Medellin

Informations générales et conseils

Medellin était mon camp de base puisque mes amis sont installés là-bas. C’est là que je suis arrivée et c’est de là où je suis repartie. Il y a beaucoup de vols depuis la France à des prix assez raisonnables. Je suis passée par Iberia avec une escale à Madrid, leurs nouveaux avions sont tops donc rien à redire.

A l’arrivée mes amis m’avaient réservé un taxi de leur connaissance, idéal pour avoir confiance et ne pas se faire arnaquer. J’ai payé 70 000 pesos colombiens, soit l’équivalent de 17€. Il faut compter entre 70 et 100 000 pesos pour ce trajet en général.

Pour les transports, vous avez le métro qui est très pratique et très bien entretenu. Il vous suffira d’acheter une carte (étape obligatoire), et de la recharger avec le nombre de trajets que vous souhaitez. Cette carte donne également accès en partie au cable car (parfois avec supplément pour certaines lignes), permettant d’avoir une superbe vue sur la ville et prendre de la hauteur. A savoir, aux heures de sortie de bureau vous pouvez avoir une file très impressionnante pour prendre le métro à certaines stations. A éviter ! Vous pouvez également télécharger l’application Pickap (il faut un numéro de téléphone colombien, mais je vous conseille dans tous les cas d’acheter une carte Sim à votre arrivée, c’est toujours pratique et ça ne coûte pas grand chose), uber version taxi moto, fiable, efficace et pas cher. Uber également sera votre ami là-bas pour avoir confiance et ne pas monter dans n’importe quel taxi le soir.

Quoi faire à Medellin ?

L’une des choses que je préfère faire quand je découvre un nouveau pays, c’est visiter la ville grâce aux « Free Walking Tours« . Il y en a plusieurs à Medellin très intéressants. La découverte du centre et son histoire est passionnante et permet de se balader dans la ville en étant bien accompagné. Cela permet aussi d’avoir cette vision sur les zones non conseillées pour les touristes, tout en apprenant beaucoup sur l’histoire de la ville. Il y a également la Comuna 13, son histoire passionnante, ses graffitis : je recommande absolument. Ces tours sont basés sur les pourboires donc soyez généreux.

A Medellin, cela vaut également le coup de prendre de la hauteur en empruntant l’un des téléphériques. Vous pouvez utiliser votre carte de métro pour cela et juste profiter de la vue.

Pour les sorties et la vie nocturne, c’est souvent dans le quartier d’El Poblado que cela se passe. Les locaux et les touristes s’y retrouvent, dans les nombreux bars et restaurants qui occupent les rues. L’ambiance y est festive et agréable.

Partez ensuite pour des excursions à la journée, comme vers Guatapé et la Piedra del Penol.

Zoom sur Capurgana

Cette partie de mon roadtrip de 3 semaines en Colombie mérite un zoom spécial.

Capurgana, c’est le Nord-Ouest de la Colombie. C’est la frontière avec le Panama. Frontière que nous avons d’ailleurs passé en bateau le temps d’un déjeuner sur la plage, avant de revenir à pieds, les mains dans les poches et sans passeport jusqu’à Sapzurro. C’est surtout une expérience à des années lumières de Medellin. Petit témoignage de cette aventure.

Pour rejoindre Capurgana, nous avons embarqué dans un petit avion d’une vingtaine de places (1 place de chaque côté de l’allée) pour 2 heures de vol je crois, depuis l’aéroport du centre de Medellin, jusqu’à Arcandi. Nous arrivons dans une petite salle (on ne peut pas parler d’aérodrome à ce stade). Derrière la porte « Uber » nous attend. Uber, c’est ce qu’il y a d’écrit sur le t-shirt de notre chauffeur, qui nous attend avec son cheval et sa carriole – ou planche de bois – pour 6 personnes. Nous traversons ainsi le village pour rejoindre l’une des lancha qui nous mènera d’Arcandi à Capurgana. Un conseil : prévoyez toujours des grands sacs poubelles avec vous, qui vous permettront de couvrir vos bagages sur la lancha. Espérez ensuite que la mer ne soit pas trop agitée.

Personnellement, j’adore ce type d’expérience. M’accrocher à une lancha et profiter de la mer me rappelait ma vie en République Dominicaine. En revanche, cela peut surprendre une personne qui n’a pas l’habitude. Prenez un gilet de sauvetage en rab en tant que dossier et coussin, et profitez de la balade. Ce n’est pas tous les jours que l’on vit ce type d’expérience, alors laissez vous aller.

Sur place, il y a beaucoup à découvrir. Prenez le temps d’aller vous relaxer dans les sources d’eau chaude, après une promenade le long de la côte. Ou encore prenez un bateau pour filer jusqu’au Panama. Tout simplement prenez vos baskets et partez découvrir l’une des nombreuses routes aux alentours. Mention spéciale à un écolodge que nous avons découvert en nous promenant. A 30 minutes à pied de Capurgana, sa vue imprenable sur les hauteurs vaut le détour. Ca donne envie d’y rester, installé dans un hamac à profiter de la vue.

Mes conseils sur ces 3 semaines passées en Colombie

Même si 3 semaines en Colombie peut paraître large, cela ne l’est pas du tout. Entre les distances à parcourir qui prennent du temps, les villes dans lesquelles on veut rester davantage…cela passe très vite. Trop vite. Dans l’ensemble, je suis contente de mon parcours, grâce aux conseils de mes amis notamment. Sur un pays aussi vaste, il faut faire des choix. J’avais envie de nature, de découvertes, de beaux paysages et de rencontres. J’avais également envie de danser et je pensais, à tort, que cet aspect serait omniprésent. La période à laquelle je suis partie (février) joue sans doute aussi. Tout était assez calme, ce n’était pas du tout la haute saison. Un avantage quand tu veux trouver de la place sans tout planifier. Un inconvénient si tu viens pour l’ambiance à tout prix.

Les points forts

  • Medellin : pour son histoire, et pour mes amis, évidemment.
  • Capurgana : pour la nature, les paysages, sortir des sentiers battus.
  • Carthagène : pour l’énergie qu’elle dégage. Une ville dans laquelle je pourrais vivre.
  • Salento : pour la nature, les habitants, et les rencontres.

Mes regrets

Quelques regrets, ou plutôt quelques raisons d’y retourner :

  • Cali, la capitale de la salsa : j’adore danser, et finalement je n’ai eu que très (très) peu l’occasion en Colombie. Beaucoup se tournent vers Cali pour prendre des cours. Avec du recul, j’échangerais peut-être Palomino contre quelques jours à Cali.
  • Palomino : le village est mignon, moins touristique, mais je pense y être restée trop longtemps. Beaucoup des voyageurs me parlaient de Santa Marta qu’ils ont adoré (sauf les piqûres de moustiques. Il est possible de reconnaître les gens en provenance de Santa Marta grâce à leurs jambes couvertes de piqûres). Lors de mon voyage, des tensions avec les Farcs ont fait que les routes ont été bloquées pendant plusieurs jours, me laissant « bloquée » à Palomino. A cette époque, la mer était boueuse et agitée, ne donnant pas envie de me lancer dans des activités type surf. Dommage.
  • Les excursions à Carthagène : n’ayant pas du tout planifié cette partie, je regrette de ne pas m’être organisée un peu plus. De nombreuses auberges organisent directement les activités, pourquoi ne pas en profiter…

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